Saint-Palais-sur-Mer - N°182 - Février/Mars 2023

Comment l’artère commerçante va évoluer

Soumis à concertation citoyenne en 2022, le devenir de l’avenue de la République est tranché. Voici à quoi s’attendre, sur les fronts de la mobilité, du cadre de vie et du commerce.

Un plan d’actions à décliner en deux phases. L’une, dès la prochaine saison estivale. L’autre, à plus long terme, dans le cadre d’un réaménagement urbain. La démarche de concertation citoyenne (CB n° 179) pour repenser la très fréquentée avenue de la République a rendu son verdict, gravé dans le marbre par le conseil municipal juste avant Noël. Ou comment l’artère principale du centre-ville, touristique et commerçante, s’apprête à progressivement évoluer. 

1. Les piétons davantage considérés, un itinéraire de délestage saisonnier  

La « cohabitation parfois difficile » entre les différents modes de déplacement ne sera-t-elle plus qu’un lointain souvenir, aux prochains beaux jours ? Point de sens unique à l’horizon, idée rejetée par les commerçants par le passé, mais, désirant sécuriser les flux, « prioritairement celui des piétons », la municipalité annonce la mise en place d’un itinéraire de délestage saisonnier pour les voitures et vélos. 

Aussi, « la visibilité de la zone 20 sera optimisée avec l’ajout d’un revêtement pour gommer l’aspect route, la suppression du rond-point de la pharmacie et l’amélioration de la signalisation pour la rendre plus compréhensible. La verbalisation sera renforcée moyennant l’accroissement, en haute saison, des effectifs d’agents de surveillance de la voie publique (ASVP) et leur déploiement pour mieux faire respecter les règles d’usage. »

2. Les vélos interdits de trottoirs et des navettes relais ? 

Ces premières mesures seront renforcées, à l’avenir, par un schéma des mobilités, à dessiner en tentant compte des attentes exprimées par les habitants. Notamment celles liées à la circulation des vélos – la question de l’interdire sur les trottoirs est posée – et à la mise en œuvre de pistes cyclables, comme entre le rond-point de l’olivier et le restaurant La Terrasse. Une zone piétonne estivale « de la pharmacie à la plage » ou encore un système de navettes relais (avec stationnement excentré) font également partie des demandes les plus formulées. 

3. Une place du Commerce repensée, une coulée verte vers le lac

« L’objectif est de verdir le cadre de vie pour le rendre agréable, plus vivant et mieux adapté aux conséquences du réchauffement climatique », exprime le plan d’actions. Si, dans l’immédiat, la commune va s’atteler à des « opérations de végétalisation compatibles avec les aménagements existants » et l’ajout de poubelles ou de bancs, reste encore à définir les contours précis du réaménagement de la place du Commerce. Une suppression des jets d’eau et des pergolas est évoquée, à moyen terme. Tout comme la création, entre la plage du Platin et le lac Raymond-Vignes, d’une coulée verte piétonne. 

4. Vers des commerces plus « esthétiques » ?

Comment améliorer le contenu de l’offre commerciale ? Le débat des participants aux ateliers estivaux fait ressortir plusieurs pistes. Comme, en premier lieu, celle, déjà validée, de l’élaboration d’un règlement local de publicité en concertation avec les commerçants « pour l’amélioration de l’esthétique des commerces, avec notamment une réflexion sur le traitement des enseignes et la publicité ».

Davantage de commerces ouvriront-ils à l’année, à l’avenir ? Certains pourront-ils revoir à la hausse leurs extensions sur le domaine public, en haute saison ? Des animations type braderie et foire aux vins viendront-elles rythmer l’arrière-saison ? Autant de questions amenées à faire l’objet d’échanges réguliers avec la municipalité.


Saint-Palais perd sa Maison de la presse

La nouvelle a provoqué l’émoi, dans la station balnéaire. Quelques jours après la validation dudit plan d’actions, l’avenue de la République a vu la Maison de la presse – commerce historique, installé depuis 1934 – définitivement fermer ses portes. Des raisons personnelles sont évoquées par Pascal Parrot, qui avait repris l’établissement il y a quelques années : « Ma compagne doit s’arrêter de travailler pendant plusieurs mois. La Maison de la presse ne peut exister sans ses connaissances et son amour des livres. Cet établissement lui était dédié et ce malgré les pertes abyssales liées aux marges ridicules quand vous vendez de la presse et des livres. » Dans un message posté sur Facebook, le gérant a tenu à éclairer les « commentateurs s’imaginant un plan machiavélique d’expansion du Dransard », bar-ambiance mitoyen dont il est aussi propriétaire.

 

 

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