Meschers-sur-Gironde - N°130 - Juin/Juillet 2014

Des confitures avec les kiwis de Meschers

Il cache sous sa peau brune et duveteuse une chair fondante verte émeraude ou jaune d’or avec un cœur blanc, le tout parsemé de petites graines noires croquantes. Le kiwi, puisque c’est de lui dont on parle, fait le bonheur de Frédéric Ballais, agriculteur, depuis 1984 maintenant.

Un an plus tôt, il avait repris l’exploitation familiale spécialisée dans les céréales et les vaches laitières, et cherchait un complément de revenus. Lui, il se serait bien vu ramasser des truffes. Un emploi très rémunérateur… lorsque ça pousse ! Un de ses copains, lui, voulait plutôt se lancer dans l’exploitation de kiwis. Finalement les deux compères ont inversé leur projet et Frédéric a planté un hectare de kiwis sur l’exploitation. «Nous nous sommes lancés à une époque où peu d’exploitations de ce genre existaient. Le kiwi de Meschers était né.» Il faut dire que la groseille de Chine, l’autre nom du kiwi, n’est pas une plante facile à cultiver et ne peut pas être planté sur n’importe quel sol. «Il faut, précise Frédéric Ballais, un terrain qui correspond, c’est-à-dire pas trop calcaire, pas trop humide. Le kiwi craint le gel et le vent. Sur les bords de l’Adour c’est l’idéal, ici nous sommes à la limite. Pour une plantation, il faut cinq arbres femelles pour un arbre mâle. Les arbres femelles portent les fruits mais les fleurs mâles sont indispensables pour la formation des fruits. La pollinisation se fait à plus de 80% par les abeilles.» Mais qu’importe, il décide de se lancer et plante près de 900 arbres qui selon les années produisent une moyenne de 10 à 20 tonnes de fruits. Si les fleurs font leur apparition en mai, la récolte se fait en novembre. «Avant cela, il y a la taille, il faut les attacher... La récolte à la maison prend quatre à cinq jours. La production de kiwis c’est beaucoup, beaucoup de main-d’œuvre.»

A l’origine de la production, Frédéric Ballais souhaitait uniquement vendre les fruits à une coopérative, en vente directe sur l’exploitation et dans quelques grandes surfaces. «Puis en 1990, je me suis retrouvé avec des petits kiwis, de moins de 65 grammes, donc invendables. J’ai alors eu l’idée de les transformer en confitures que je fais moi-même»… et avec les conseils de ses parents. Outre la confiture 100% kiwis, une confiture kiwis-fraises a été confectionnée. Les confitures sont vendues sur l’exploitation mais aussi sur les marchés estivaux que ce soit à Saint-Palais ou sur l’île d’Oléron. Elles sont aussi distribuées dans le supermarché de la commune. «Maintenant j’utilise également les gros fruits pour faire mes confitures qui représentent un tiers de la production. Encore aujourd’hui c’est juste un complément de revenus mais peut-être que dans les années à venir nous pourrions augmenter les surfaces de culture.» D’autant que ce produit de plus en plus à la mode n’est pas en sur-production actuellement.

«Parallèlement à la récolte de fruits et aux confitures, nous avons fait des études avec le centre de recherches d’Angoulême pour l’élaboration de la poudre de kiwi qui aurait pu servir pour la pâtisserie. Finalement cela n’a pas abouti, d’une part parce que cela ne rendait pas véritablement le goût et puis cela coûtait relativement cher.»

Les Kiwis de Meschers, lieu-dit Compin, à Meschers. Le point de vente est ouvert tous les jours de 8h à 20h. Rens. au 06 36 62 40 61

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