La Tremblade-Ronce-les-Bains - N°127 - Décembre/Janvier 2013

L’épave de la Pointe Espagnole a disparu…

Remarquée une première fois en 1995, sur la plage de la Pointe Espagnole, une épave de près de 18 m, entièrement en bois et chevillée à l’ancienne, avait disparu en quelques mois, aussi vite qu’elle était sortie du sable. En 2011, elle s’était de nouveau découverte. Quelques têtes de membrure (cage thoracique du bateau recevant les planches horizontales) sortaient du sable. Comme le souligne Thierry Proust, passionné du patrimoine local marin et sous-marin et spécialiste des épaves, «au fil du temps, la belle se dévoilait un peu plus à chaque grosse marée. En 2012, on commençait à voir le tableau arrière, avec sa pièce principale, l’étambot, puis le vaigrage, le doublage intérieur de la coque. Début 2013, le strip-tease de la belle inconnue reprenait, on apercevait bientôt le début de la sole, sorte de plancher qui repose sur les varangues, les pièces maîtresses de la structure, juste au-dessus de la quille. Avec quelques passionnés d’architecture navale, dont Paul-Emmanuel Augé, nous en avons profité alors pour relever toutes les cotes des éléments de charpente.»

Par précaution, pour ne pas que des baigneurs se blessent sur les morceaux de bois, quand ils sont encore cachés sous l’eau, les services techniques de la mairie ont, en 2012, balisé l’épave avec des bouées jaunes. En 2013, à la faveur des coups de vent et des grosses vagues, l’épave n’était plus protégée par le sable, elle commençait même à s’éparpiller. «Nous avons retrouvé des morceaux un peu partout : un élément de coque avec une dizaine de membrure et le bordé au Galon d’Or, trois ou quatre varangues à l’Embellie, et même entre deux eaux jusque dans le bassin de Marennes Oléron.» Afin de récupérer et protéger ce qui pouvait l’être,  les restes de l’épave ont été stockés dans les bâtiments des services techniques. Au début de cet automne, au moment des grandes marées, le dernier morceau d’épave encore visible a disparu.

«Comme pour l’épave du banc de Trompe-Sot, explique Thierry Proust, apparu en 2009, expertisée, filmée, puis disparue en 2011, celle de la Pointe Espagnole — le peu qu’il en reste — est de nouveau cachée. Mais avant de replonger sous la plage, elle a laissé quelques indices qui devraient pouvoir permettre de la dater, voire de l’identifier.»

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