Saint-Georges-de-Didonne - N°106 - Mai/Juin 2010
Un budget d'«extrême prudence»
Les
investissements prévus pour cette année
s'élèvent à près de 4,5 M€ avec
notamment des travaux de réhabilitation des bâtiments
communaux.
Le 15 avril dernier, les élus ont voté le budget communal qui s’équilibre en fonctionnement à 10 820 583 € et en investissement à 4 496 388 €. Pour Françoise Brouard, le maire, il s’agit d’un «budget maîtrisé en fonctionnement et en investissement, un budget d’extrême prudence sans dépenses surévaluées, ni recettes surestimées.» Parmi les investissements les plus significatifs, une enveloppe de 174 000 € est prévue pour l’acquisition de terrains (97 000 €) et pour la révision du plan local d’urbanisme (50 000 €). Des travaux au complexe Colette-Besson sont envisagés pour 120 000 € alors que des travaux sont prévus sur les bâtiments communaux pour la somme de 244 400 € dont, entre autres, 57 000 € pour les portes du marché couvert, 30 000 € pour les fenêtres de la mairie… Une enveloppe de 265 000 € est budgétée pour des travaux sur le réseau pluvial. L’étude du Conseil général concernant la réhabilitation du front de mer est évaluée à 120 000 €. A noter que le commissaire enquêteur a rendu un avis favorable, sous certaines réserves, concernant ce projet. «Le commissaire enquêteur, explique Françoise Brouard, a émis trois souhaits. Que deux spécialistes, un de l’environnement et l’autre de la sécurité, soient attachés au suivi de projet ; que les réclamations concernant la réalisation d’une piste cyclable avenue Dullin soient réétudiées et qu’enfin, ce projet permette la réalisation d’autres investissements dans la commune. Tout comme je l’avais demandé, le commissaire souhaite que le coût soit revu à la baisse et son financement étalé dans le temps pour être compatible avec les finances locales.»
Les travaux de réhabilitation du Relais de la Côte de Beauté sont chiffrés à 652 500 € dont 570 000 € pour ceux de la salle Bleue. Des travaux sont également envisagés sur le groupe scolaire et 95 800 € seront engagés pour l’acquisition de matériel technique dont 20 000 € pour un véhicule électrique. Enfin 250 000 € sont prévus pour des travaux de voirie. Sans surprise, les élus de la liste d'opposition Emergence ont voté contre ce budget.
Il n'y a pas qu'à Royan que les débats sont animés. Lors du vote du budget, Jean-Marc Bouffard, chef de file de l’opposition, a tenu à rappeler que lors du débat d’orientation budgétaire, le 15 février, «les éléments communiqués ne peuvent tenir lieu d’information complète et suffisamment détaillée pour permettre aux conseillers municipaux de remplir leur mandat. Vous n’avez pas souhaité prendre en compte nos observations sur ce point et nous le regrettons.»
En effet, lors de cette séance, Françoise Brouard, le maire, certainement agacée par le ton péremptoire du conseiller municipal de l’opposition, lui avait alors signifié comme unique réponse : «Vous n'êtes pas le professeur et nous ne sommes pas vos élèves.» Si, au début de son mandat, Françoise Brouard a souhaité jouer l'apaisement en tendant régulièrement la main à son opposant, aujourd'hui, le ton a changé. Le maire lui reproche alors l'obstruction systématique. «Quoi que nous fassions, nous sommes critiqués, traités d’incompétents, traînés dans la boue. Votre façon d’agir n’a qu’une seule volonté : nous déstabiliser, nous intimider, nous détruire. Rien dans la construction ! Le chantier est pourtant vaste et chacun, chacune, autour de moi, dans son domaine, s’emploie, avec l’équipe restructurée, à bâtir. L’an passé, votre discours était axé sur la révision du PLU, l’entretien des bâtiments communaux. Vous devriez être satisfait, et pourtant, rien ne va plus ! De toute façon, on l’a tous compris, nous savons que vous ferez tout, jusqu’au bout, pour être assis à cette place.»
De plus, elle a jugé «indécente» la lettre que Jean-Marc Bouffard lui a adressée au lendemain du passage de la tempête Xynthia sur la commune. «Alors que des mesures urgentes s’imposaient à nous : mise en sécurité, évaluation des dégâts, etc. Vous me demandez la consultation, l’accès aux documents établis par la commission de sécurité au cours de l’année 2009. Je vous rappelle que cette communication de documents doit être compatible avec le bon fonctionnement des services. Vous faites tout pour entraver ce bon fonctionnement.»
Enfin Françoise Brouard avoue ne pas avoir apprécié outre mesure la venue, en mairie, de deux élus de l'opposition accompagnés par un huissier pour demander des pièces. «J'ai toujours répondu de façon active à leurs demandes. Ils ne se sont pas exprimés lors de la commission des finances et le lendemain ils viennent avec un huissier. J'ai coutume de dire "une semaine, une lettre", mais pendant ce temps-là on ne s'occupe pas de l'essentiel.»
Dans son allocution, Jean-Marc Bouffard a regretté l’augmentation des impôts . «Cette politique, aggravée par la spéculation immobilière de ces dernières années, ruine l’espoir de voir des jeunes couples s’installer à Saint-Georges. Certains, parmi ceux qui s’y sont installés voici quelques années, déménagent ou projettent de le faire en expliquant qu’ils ne peuvent plus faire face. Les aînés rencontrent les mêmes difficultés et ne trouvent pas à Saint-Georges ce qu’ils espéraient en arrivant. L’attractivité de notre commune est en chute libre, le nombre d’habitants stagne autour de 5 000 depuis 10 ans et le commerce en pâtit directement.»
Le 15 avril dernier, les élus ont voté le budget communal qui s’équilibre en fonctionnement à 10 820 583 € et en investissement à 4 496 388 €. Pour Françoise Brouard, le maire, il s’agit d’un «budget maîtrisé en fonctionnement et en investissement, un budget d’extrême prudence sans dépenses surévaluées, ni recettes surestimées.» Parmi les investissements les plus significatifs, une enveloppe de 174 000 € est prévue pour l’acquisition de terrains (97 000 €) et pour la révision du plan local d’urbanisme (50 000 €). Des travaux au complexe Colette-Besson sont envisagés pour 120 000 € alors que des travaux sont prévus sur les bâtiments communaux pour la somme de 244 400 € dont, entre autres, 57 000 € pour les portes du marché couvert, 30 000 € pour les fenêtres de la mairie… Une enveloppe de 265 000 € est budgétée pour des travaux sur le réseau pluvial. L’étude du Conseil général concernant la réhabilitation du front de mer est évaluée à 120 000 €. A noter que le commissaire enquêteur a rendu un avis favorable, sous certaines réserves, concernant ce projet. «Le commissaire enquêteur, explique Françoise Brouard, a émis trois souhaits. Que deux spécialistes, un de l’environnement et l’autre de la sécurité, soient attachés au suivi de projet ; que les réclamations concernant la réalisation d’une piste cyclable avenue Dullin soient réétudiées et qu’enfin, ce projet permette la réalisation d’autres investissements dans la commune. Tout comme je l’avais demandé, le commissaire souhaite que le coût soit revu à la baisse et son financement étalé dans le temps pour être compatible avec les finances locales.»
Les travaux de réhabilitation du Relais de la Côte de Beauté sont chiffrés à 652 500 € dont 570 000 € pour ceux de la salle Bleue. Des travaux sont également envisagés sur le groupe scolaire et 95 800 € seront engagés pour l’acquisition de matériel technique dont 20 000 € pour un véhicule électrique. Enfin 250 000 € sont prévus pour des travaux de voirie. Sans surprise, les élus de la liste d'opposition Emergence ont voté contre ce budget.
«Vous n'etes pas le professeur»
Il n'y a pas qu'à Royan que les débats sont animés. Lors du vote du budget, Jean-Marc Bouffard, chef de file de l’opposition, a tenu à rappeler que lors du débat d’orientation budgétaire, le 15 février, «les éléments communiqués ne peuvent tenir lieu d’information complète et suffisamment détaillée pour permettre aux conseillers municipaux de remplir leur mandat. Vous n’avez pas souhaité prendre en compte nos observations sur ce point et nous le regrettons.»
En effet, lors de cette séance, Françoise Brouard, le maire, certainement agacée par le ton péremptoire du conseiller municipal de l’opposition, lui avait alors signifié comme unique réponse : «Vous n'êtes pas le professeur et nous ne sommes pas vos élèves.» Si, au début de son mandat, Françoise Brouard a souhaité jouer l'apaisement en tendant régulièrement la main à son opposant, aujourd'hui, le ton a changé. Le maire lui reproche alors l'obstruction systématique. «Quoi que nous fassions, nous sommes critiqués, traités d’incompétents, traînés dans la boue. Votre façon d’agir n’a qu’une seule volonté : nous déstabiliser, nous intimider, nous détruire. Rien dans la construction ! Le chantier est pourtant vaste et chacun, chacune, autour de moi, dans son domaine, s’emploie, avec l’équipe restructurée, à bâtir. L’an passé, votre discours était axé sur la révision du PLU, l’entretien des bâtiments communaux. Vous devriez être satisfait, et pourtant, rien ne va plus ! De toute façon, on l’a tous compris, nous savons que vous ferez tout, jusqu’au bout, pour être assis à cette place.»
De plus, elle a jugé «indécente» la lettre que Jean-Marc Bouffard lui a adressée au lendemain du passage de la tempête Xynthia sur la commune. «Alors que des mesures urgentes s’imposaient à nous : mise en sécurité, évaluation des dégâts, etc. Vous me demandez la consultation, l’accès aux documents établis par la commission de sécurité au cours de l’année 2009. Je vous rappelle que cette communication de documents doit être compatible avec le bon fonctionnement des services. Vous faites tout pour entraver ce bon fonctionnement.»
Enfin Françoise Brouard avoue ne pas avoir apprécié outre mesure la venue, en mairie, de deux élus de l'opposition accompagnés par un huissier pour demander des pièces. «J'ai toujours répondu de façon active à leurs demandes. Ils ne se sont pas exprimés lors de la commission des finances et le lendemain ils viennent avec un huissier. J'ai coutume de dire "une semaine, une lettre", mais pendant ce temps-là on ne s'occupe pas de l'essentiel.»
Dans son allocution, Jean-Marc Bouffard a regretté l’augmentation des impôts . «Cette politique, aggravée par la spéculation immobilière de ces dernières années, ruine l’espoir de voir des jeunes couples s’installer à Saint-Georges. Certains, parmi ceux qui s’y sont installés voici quelques années, déménagent ou projettent de le faire en expliquant qu’ils ne peuvent plus faire face. Les aînés rencontrent les mêmes difficultés et ne trouvent pas à Saint-Georges ce qu’ils espéraient en arrivant. L’attractivité de notre commune est en chute libre, le nombre d’habitants stagne autour de 5 000 depuis 10 ans et le commerce en pâtit directement.»
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Courrier des lecteurs
De M. Robert Raymond [Ajain] propriétaire à Roya