Courrier des lecteurs - N°120 - Octobre/Novembre 2012

Triste plage

Mme Cécile Dupont, par mail

 

«L’été a eu bien du mal à pointer le bout de son nez cette année. Mais il suffit de retrouver Royan, sa lumière, sa côte, ma famille pour bien commencer les vacances. Comme tous ceux qui sont nés et qui ont grandi ici, je reviens chaque été avec le plaisir de se retrouver et de découvrir une côte qui “s’ouvre” et “s’anime” d’année en année. Mais que serait Royan sans ses plages familiales et abritées ? Foncillon. J’y ai appris à marcher, j’y ai appris à nager, j’y retourne toujours avec ce même plaisir et mes souvenirs. Mais cette année, triste plage pour un triste été ? Mercredi 1er Aout, 17h30, marée haute.

La plage est bondée, on se faufile, on trouve une petite place entre les pieds d’une famille et des vaguelettes qui s’approchent dangereusement de nos affaires.

Des enfants jouent au bord de l’eau, des octogénaires disputent une partie de cartes, des couples sommeillent main dans la main, des ados pianotent sur leur portable... Bref c’est l’été... Loin de tout stress, de toute fatigue, je n’arrive pourtant pas à plonger dans mon bouquin, quelque chose me chiffonne. La marée finit de monter, chassant quelques familles, les octogénaires ; le sable vole, les enfants se font gronder, les nouveaux arrivants s’installent sur le béton... pourtant la mer est à six mètres du mur, il reste de la plage à Foncillon... oui ! mais pour les transats ! Royan voudrait-elle prendre des airs qui ne lui vont pas ?

Je suis interloquée par ce que les saisonniers m’expliquent à ce sujet : “c’est un service public”, “une concession”, “vous n’avez qu’à aller sur une plage plus grande”, “les transats sont là jusqu’à 19h”... et de voir par la suite deux jeunes, ayant trouvé pour seule place les transats, se faire éconduire.

Qu’en est-il de la liberté de choisir une plage ? Pourquoi serait-ce à nous et non aux transats d’aller sur une plus grande plage ?

Qu’en est-il de la qualité de l’accueil et de l’idée de vacances pour tous à Royan ?

Certes, proposer de nouveaux services ne peut qu’être une bonne idée, encore faut-il que cela ne soit pas au détriment du plus grand nombre. Quel dommage de nous priver de nos petites plages familiales en en condamnant une partie à la location et en nous obligeant à y venir aux heures de fermeture.»

Commentaires des internautes
Il n'y a pas de commentaire.
+ ajouter un commentaire

optionnel, pour être averti de la publication

 
 

Boutique
6 € N°183
Avril/Mai 2023

Commander
7.50 € N°188
Février/Mars 2024

Commander

Le produit a été ajouté au panier

Voir mon panier


Rendez-vous