Sommaire du journal N°177 - Avril/Mai 2022
Chers lecteurs,
« En l’état actuel du projet de création d’un parc éolien en mer présenté dans le cadre du débat public, les élus communautaires, à l’unanimité, émettent un avis défavorable. »
Tel est le communiqué, sans autre explication, que la Communauté de communes de l’île d’Oléron a publié à l’issue d’une réunion des élus à huis clos il y a quelques jours. Les élus de la CARA ont choisi ,eux, une voix plus démocratique pour proposer au vote des élus une motion défavorable au projet. Mais là, surprise ! Si 25 élus ont voté la motion, 28 ont souhaité que la CARA ne se prononce pas. Ce qui a quelque peu rasséréné la maire de La Tremblade, Laurence Osta Amigo, favorable au projet avec des amendements. « On se sent un peu moins seuls », a-t-elle commenté.
En fait, les élus de la CdC de l’île d’Oléron avaient émis, le 1er juillet 2015, un avis très favorable à la zone d’implantation d’éoliennes en mer proposée par la préfecture. Sept ans plus tard, que s’est-il passé ? On peut émettre l’hypothèse que, encouragé par l’attitude positive des élus oléronais, l’État a « chargé la mule » en présentant un projet plus ambitieux et plus important que le premier, ce qui a provoqué la colère de beaucoup d’élus. On peut prévoir d’ores et déjà que l’État réduira la voilure et proposera un projet plus acceptable par les élus locaux. À l’exemple du parc éolien de l’île d’Yeu et Noirmoutier qui comprend 62 éoliennes sur 83 km2 à 11 km de l’île d’Yeu et 16,5 km de Noirmoutier. Les travaux ont commencé l’an dernier et la mise en service est prévue pour 2025. L’appel d’offres datait de 2014... En tout état de cause, si le projet d’Oléron était finalement adopté, on ne verrait pas les éoliennes à l’horizon avant une dizaine d’années.
Claude Fouchier