Sommaire du journal N°127 - Décembre/Janvier 2013

Chers lecteurs,

La possible autorisation d’extraction de granulats marins à 45 km de la côte au large du phare de la Coubre inquiète les élus. Certes on est loin de l’autorisation qui se borne pour l’intant à de simples études, sur cinq ans, portant sur quelque 430 km2, ces études devant déterminer les zones, beaucoup plus réduites, éventuellement exploitables.

On connaît le principe de ces extractions sur la Côte de Beauté où le site des Monards, près de Barzan, traite chaque année quelque trois millions de tonnes de sables et graviers provenant des côtes sud de Bretagne. Un cargo sablier de la compagnie privée GSM («Granulats et sables marins») aspire le sable et les granulats à quelques dizaines de mètres de profondeur et un vraquier les transporte dans la Gironde où il stationne en face des Monards. Là, une canalisation de 800 mètres puise le sable et les granulats dans les cales du navire. Traités sur place, ils partent ensuite par camions pour des utilisations régionales. Les granulats marins extraits de la façade atlantique sont essentiellement des sables destinés à l’industrie du béton. Le pont de l’île de Ré a été construit grâce à des granulats marins et également, sur la Côte de Beauté, la rocade de Royan.

Il faut savoir que la construction actuelle de la LGV (ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux), le plus grand chantier européen, nécessite 20 000 tonnes de granulats par kilomètre !

La production de granulats en France représente environ 370 millions de tonnes. Depuis 2007, elle a baissé de 18 % en raison essentiellement du ralentissement de l’activité économique. L’exploitation des granulats marins ne représente que 6 millions de tonnes. Mais elle devrait augmenter du fait de la raréfaction des ressources dans les terres en raison de contraintes environnementales fortes et le fait, par exemple, qu’il est désormais interdit d’extraire du sable dans les lits des rivières et des fleuves. On se souvient, à ce propos, alors que cette interdiction n’existait pas encore, de la levée de boucliers qu’avait suscitée un projet d’extraction de granulats dans l’estuaire de la Gironde il y a une douzaine d’années (voir les nos 49 et 50 de notre journal).

Les gisements sous-marins en Manche-Est sont estimés à 150 milliards de tonnes et, entre Loire et Gironde, à quelque 20 milliards de tonnes.

Une alternative à l’extraction est le recyclage qui augmente chaque année mais la masse des granulats recyclés n’est encore que de 23 millions de tonnes c’est-à-dire environ 6 % de la masse totale.

Ce rapide tour d’horizon nous montre qu’il est vraisemblable qu’une autorisation d’extraction de granulats marins au large de la Coubre sera un jour donnée en évitant les riches zones de pêche exploitées notamment par les pêcheurs de Royan et de La Cotinière. Elle sera sans aucun doute limitée. Mais Jean-Pierre Tallieu, le président de la CARA, a pris les devants en présentant une motion de rejet du projet aux élus communautaires qui l’ont votée à l’unanimité. Le député Didier Quentin doit en outre poser une quetion orale au gouvernement dans les prochains jours.

 

Nous commençons dans ce numéro la publication de photos aériennes prises cet été par l’agence l’Europe vue du ciel le long de la Côte de Beauté. Ces photos seront regroupées dans un hors-série qui paraîtra au printemps et qui sera vendu à un prix raisonnable. Vous pouvez, en outre, vous procurer des tirages de ces photos à très haute résolution.

Je vous souhaite, au nom de toute l’équipe du journal, une très bonne année 2014.

Claude Fouchier

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